Le temps n’est plus aux constats en matière de santé au travail. Ils sont accablants, vérifiés et largement analysés. Le temps est à la mobilisation, à l’action collective, à la résistance active, chacun à sa façon. La mienne consiste à jouer une conférence gesticulée sur la souffrance au travail.

“Le collectif pour la santé des travailleuses et des travailleurs – Pour ne plus perdre sa vie à la gagner” fait tourner une pétition. Je vous invite à la signer, comme je l’ai fait.

Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !

« La santé au travail est une question de santé publique. Or chaque semaine qui passe voit se multiplier les attaques du patronat et du gouvernement contre les droits sociaux, notamment en matière de santé au travail. Pourtant, la situation est alarmante : au nom d’une soi-disant « rationalisation » des coûts, les logiques organisationnelles aujourd’hui à l’œuvre au sein des entreprises, dans l’industrie comme dans les services, dans le secteur privé comme dans le public, contribuent à aggraver l’exploitation des corps et à dégrader de manière profonde la santé de nombreux travailleurs. Résumer la situation actuelle à une crise de l’emploi revient à dissimuler ces autres dérives de notre système productif. Mais certaines des mesures récemment adoptées, comme plusieurs de celles qu’envisagent aujourd’hui le gouvernement ou les organisations patronales vont plus loin : un à un, les différents acteurs de la chaîne de prévention voient leurs prérogatives ou leur marge d’action se réduire et, avec elles, ce sont les instruments de la prévention des risques et de la protection des salariés qui se trouvent remis en cause. » (lire la suite)