La Conférence Populaire : Produire de la connaissance pour l’action.

Objectifs :

Il s’agit d’une conférence sans « expert », où ce sont les participants qui sont les conférenciers. Ce dispositif permet à un groupe de se mettre en situation pour produire collectivement de la connaissance sur les questions du Travail, à partir des savoirs de chacun. Cette production s’opère dans la rencontre des opinions, des points de vue et leur échange non conflictuel. Les participants apprennent quelque chose les uns des autres au lieu de l’apprendre d’une seule personne et en tirent une expertise. La conférence populaire est un puissant moyen de mise en confiance, d’ouverture sur les autres et de dynamique pour l’action.

La Conférence populaire est aussi un moment convivial (on se réunit autour du partage), solidaire (on étudie et mutualise les points de vue des uns et des autres), ludique (le dispositif est celui d’un jeu), encadré (par un ou plusieurs comédiens-intervenants formés), et productif (de lien social et de nouveaux savoirs collectifs et individuels).

Contenus :

Parmi les participants, des « spécialistes» peuvent, à une étape, exprimer leur savoir particulier de manière à ce qu’il soit placé en écho de tous. La conférence populaire peut se terminer de manières différentes selon l’usage et le projet (formation individuelle et collective, préconisations, décisions d’engagement individuelles et collectives, mise à l’étude d’une question pratique, vœux, information au grand public).

Cette méthode permet de valoriser l’intelligence collective, plutôt que de s’engager sur un point de vue expert, forcément restrictif et partial.

Méthodes pédagogiques :

La conférence populaire commence par une question clivante et forcément insatisfaisante. Cette question a été construite avec les organisateurs. Elle est alors mise en débat au sein des groupes qui vont avoir la tâche d’en proposer une nouvelle, plus proche de leurs questionnements, de leurs expériences, de leurs envies. Les nouvelles questions ainsi produites sont alors mises dans un chapeau pour être travaillées par le groupe voisin. Il s’agira dans cette étape de produire des propositions dirigées vers l’action. Chaque groupe exposera enfin en plénière sa production.

Il est à prévoir un espace pouvant accueillir le nombre de participants de 25 à 60, des petites tables genre bistrot, des verres et de quoi boire, un plateau pour le service et un temps entre 1h et 2h, un tableau de papier, un chapeau. Le cadre de travail est celui d’un échange convivial autour d’un thé, d’un café et de petits biscuits ! Le lieu doit être protégé des nuisances sonores.

Références :

Yves Guerre, Jouer le conflit, pratiques de théâtre d’intervention, 2nde édition revue et augmentée, Ed l’Harmattan, 2014.